Dole Athlétique Club, DAC, Dole AC

Coup de froid sur la course !

« On ne vous apprendra rien en disant qu'il fait froid. Ce matin un lecteur s'est interrogé après s'être fait harangué par son voisin parce qu'il osait courir par ce froid de canard. "T'es pas un peu fou. Il fait -8°C ; tu risques de te brûler les poumons". D’où cette question qui s'impose à tous les coureurs en ces temps frisquets : à quelle température négative peut-on courir sans mettre sa santé en danger ? Il est difficile de répondre en fixant une "température seuil" mais on peut donner quelques repères.

 

En 2007, une équipe norvégienne a demandé à des coureurs de réaliser un effort maximal en conditions standard (20°C) et dans le froid (-18°C). Dans le second cas, la capacité maximale à utiliser l'oxygène était réduite de 6%. La performance diminuait en conséquence. En revanche, la ventilation n'était pas affectée pendant l'effort. La fréquence cardiaque non plus.

 

En 2010 une équipe du Minnesota a suivi quasiment le même protocole mais en extérieur en plein mois de janvier. Pour ceux qui ne connaîtraient pas la région du Minnesota, sachez que la température moyenne en janvier n'excède pas -11°C. Là encore, les chercheurs n'ont trouvé aucune altération de la fonction pulmonaire pendant l'effort. En revanche, 50% d'entre eux présentaient une respiration sifflante (bronchospasme) à l'issue de l'effort. Les norvégiens avaient observé grosso modo la même chose. Autrement dit, entre -10 et -20°C, on souffle toujours correctement pendant l'effort mais on tousse un peu après. Le plus souvent, les symptômes s'estompent après quelques minutes de repos. Mais pas toujours !

 

Si on s'intéresse aux températures moins glaciales, on se rend compte que les coureurs d'endurance souffrent peu du froid. Les performances au marathon sont optimales quand le thermomètre approche la zone des 5°C. Plus chaud c'est moins bien. Même les footballeurs courent aussi vite lorsque les températures oscillent entre 0 et 5°C. Les plus endurants d'entre eux, voient même leur kilométrage augmenter dans ces conditions de froid.

 

Au final, on retiendra que le froid irrite plus facilement les voies respiratoires supérieures d’où l'intérêt de réduire un peu ses allures de course sans pour autant arrêter les séances. Et si cela vous réchauffe, sachez qu'en courant par ce temps, vous augmentez d'un tiers votre consommation de graisse pendant l'effort. Avec ce vent et cette neige, on se motive comme on peut ! »

 

Article de Volodalen.com

(février 2012)

 

La solution peut-être ?

courir au chaud

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